L'interieur
La membrure ployée
lorsque le bordage est terminé, les gabarits sont enlevés et le bateau est étayé pour éviter qu'il s'ouvre ou se ferme. Vient ensuite la membrure ployée (appelé aussi membrure bouillie en Bretagne). Elle est constituée de latte de chêne (de section 32x17 mm pour Calypso) déligné droit de file pour ne pas avoir de point de faiblesse, elles trouvent leur place entre les rivets de clins, le charpentier sait dès la pose de la quille comment s'organise son plan de membrure, leur place est déterminée par tracé lors du bordage. Cela donne l'inclinaison des membrures propre au Flobart, dans le centre elles sont droites puis en allant aux extrémités elles se referment vers le centre. . Elles sont mise en forme dans le bateau après un passage à l'étuve, il faut faire vite car comme pour les bordés elles deviennent cassantes en refroidissant.
On procède ensuite à la mise en place des serres qui reçoivent les bancs ou sur les anciens bateaux pontés les barrots de pont. Les plats bords seront posés après avoir mis les bancs, ils seront étuvé et mis en forme sur l'extérieur de la coque puis encastré sur les têtes de membrures.
L'aménagement interieur
Les fargues sont posées en dernier, la largeur est constante et correspond à la largeur des clins au maitre couple, leur épaisseur est plus forte que les clins (15 mm pour Calypso). Les courbes de banc sont fixées aux fargues qui reprennent les efforts, à l'avant est fixée la guirlande qui fait la liaison entre les 2 plats bords et l'étrave. à l'arrière des courbes de tableau renforce la liaison plat bort/ tableau.
L'agencement du Flobart est très simple, un rouf occupe le quart avant, sur les voiliers il est en 2 parties. Il est ponté sur la partie tribord, dans la cloison verticale est aménagée une porte à glissière. Sur la partie bâbord il est ouvert, de simples tasseaux clouer verticalement forment la cloison, cet espace sert de rangement pour la ligne de mouillage. Dans la partie centrale se trouvent la caisse de mât et les éléments de renforts. Après les années soixante le rouf est entièrement ponté. La partie centrale est occupée par le puits de dérive maintenue par les bancs de nage et le moteur placer en arrière. un Planchet ajouré repose sur la varangue. Le banc de pompe équiper de 2 cloisons verticale, sépare l'espace centrale du tillac (ou pont de pêche) qui occupe l'espace arrière du bateau. on trouve enfin tout à l'arrière le banc de barre sous lequel est aménagé une amarette fermé par une porte coulissante, un crucifix est traditionnellement cloué sur l'étambot.
La peinture des bateaux boulonnais est très sobre, les coques étaient généralement coaltarées. Un liston en creux peint en blanc sur la fargue souligne la tonture des bateaux. Les fargues étaient peintes d'une couleur vive en général et ils arboraient fréquemment une moustache blanche (triangle à l'étrave).
Un davier pour la ligne de mouillage est fixé à tribord sur l'étrave et 2 paires de brissets sont posés, l'une à l'avant à l'intérieur de la fargue, l'autre à l'arrière sur l'extérieur du tableau.