Les plans et gabarits
Le projet Calypso débute en 2013 avec l'étude des plans de formes. À cette époque, je m'inscris dans une association à Boulogne qui s'occupe de la construction et l'entretien de bateaux du patrimoine, j'y fais la connaissance de Roland, géomètre de métier, les plans n'ont aucun secret pour lui ! Il est intéressé par mon projet et m'apportera son aide au traçage du plan.
Je cherche à construire une réplique de Flobart à voile, ayant existé fin XIX siècle, début XX siècle, pour pouvoir tracer un plan de forme le plus représentatif, nous nous sommes basé sur les derniersflobarts en bois conserver au musée du moulin, notamment sur l'arche, construit en 1951, qui est aujourd'hui le plus ancien Flobart en bois. Aucun plan de chantier n'existe, à l'époque, les charpentiers de marine n'utilisaient pas de plans et ni de demi-coques, ils possédaient une méthode et un savoir-faire, avec une série de gabarits (au nombre de 3 à Boulogne), ils les ajustaient suivant les demandes du client, s'il voulait un bateau plus ou moins large, pointu, ventru ... Répartis sur la quille, ils servaient de "mannequin" pour la construction, les charpentiers suivaient plus ou moins les gabarits lors de la construction.
Si les chantiers n'utilisés pas de plans, des relevés ont été effectué au début du XX Siècle. George Soe, architecte naval, s'interesse de près aux bateaux du Boulonnais et notamment aux flobarts, grâce à lui, nous avons les relevés de formes des différents types de bateaux ayant pu exister entre 1880 et 1914. Ceci forme une base de donné intéressant et précis pour constituer un plan. Les cartes postales sont une bonne base de données pour nous donner une idée des formesexistant à l'époque
Les formes et les types de constructions des flobarts sont dus à la contrainte de l'échouage. Les manœuvres répétés sur les plages, le traînage, le talonnage et le choc des déferlantes fatigues énormément ses bateaux qui ne vivent pas vieux, entre 6 et 8 ans, la construction à clin répond ainsi parfaitement à ces contraintes, elle allie souplesse, robustesse et légèreté par l'allègement de l’ossature intérieur. La construction « classique » à Franc bord est constitué d'une charpente robuste et rigide, ce qui donne des bateaux lourds à manœuvrer et qui ne résisterais pas aux manœuvres de plage ... Ils possèdent des fonds très plats pour caler peuvent d'eau, un avant très ventru et un arrière très fin pour casser les déferlantes et ne pas enfourner d'eau lors des départs.
Après plusieurs croquis et essaye de plans nous nous mettons d'accord sur un plan basé sur les formes des flobarts d'Ambleteuse, Audresselles et Wissant des années 1930/1940, début de la motorisation
Flobart La Main de Dieu sur la plage d'Audresselle
Le bateau est mis en chantier en avril 2013 avec le débit des premiers gabarits, il sera construit à l'envers dû à un choix "imposer" de construction en contreplaqué époxy, ce type de construction nécessite peut d'entretien comparé à un bateau en bois massif et plus "simple" de construction, lors de la mise en place des gabarits, je me suis aperçu qu'il serait impossible de cintrer les bordés due à la forme massive du bateau. Après plusieurs essaye, j'ai décidé de partir sur une construction traditionnelle, en bois massif, tout en gardant le travail effectué
Traçage du maître couple (gabarit le plus large) et assemblage
Chantournage du gabarit
Les gabarits sont montés provisoirement sur des bastings
Une place dans l'atelier m'a été attribué pour la construction du bateau, le chantier y est monter définitivement
En août 2015, le chantier est transféré à Ambleteuse, étant en Bretagne pour suivre une formation de charpentier de marine à Plouhinec (Finistère) je travaille sur le bateau pendant mes vacances.